Pourquoi le genou donne si souvent des douleurs ?
Les douleurs de genoux sont extrêmement communes, venant en troisième position après celles du dos et des épaules, Le problème c’est que le genou est une articulation ou « cohabitent » dans un espace réduit de nombreux tissus (ligaments, tendon, ménisques) qui une fois gonflées vont s’auto-enflammer en frottant les unes contre les autres.
L’articulation du genou est bien moins complexe que celle de l’épaule ou la hanche, ne présentant qu’un mouvement linéaire de flexion et extension, (avec toutefois une légère rotation via le péroné). Cependant, une fois que les douleurs s’installent, il est difficile de s’en libérer, et comme on a besoin en permanence de ses genoux pour marcher, c’est presque aussi invalidant que le mal de dos.
Trouver la source exacte du problème n’est pas simple. Il peut s’agir d’arthrose, d’un ménisque replié, de ligaments distendus voire partiellement déchirés, d’un syndrome patellaire, qui se traduit par un mauvais « tracking » de la rotule, d’une tendinite du quadriceps etc. Il existe évidemment les tests et les radios pour orienter le diagnostic, mais ils ne sont pas forcément fiables. Par exemple on peut facilement déceler une rupture de ligaments en faisant les tests des tiroirs mais différencier une distension traumatique d’une laxité ligamentaire naturelle est plus délicat.
J’ai eu l’occasion de traiter plusieurs jeunes femmes se plaignant de ne plus avoir de cartilage et de ressentir des sensations d’os contre os, quand elles sollicitaient leur genoux. Elles s’interdisaient tout sport. Il est fort probable probable que ces « sensations » ainsi que l’attitude hyper protectrice qu’elles avaient décidé d’adopter étaient le résultat de croyances erronées et anxiogènes, suggérées par le corps médical ou par le bilan radiologique.
A ce sujet une étude a montré que même les patients souffrant d’ostéoarthrite sévère améliorent leur condition grâce à un programme de marche. L’inactivité étant la pire des stratégies. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09638288.2017.1408710?needAccess=true&journalCode=idre20h
Qu’est-ce soulage les douleurs de genoux dans quasiment tous les cas ?
Le vélo
Pédaler est extrêmement bénéfique pour les genoux parce que cela les lubrifie et augmente flux sanguin dans cette région, souvent vingt minutes de vélo quotidien suffit à réduire considérablement les symptômes.
Autres sports bénéfiques
Parmi les autres activités bonnes pour les genoux il y a l’aviron, la natation (sauf la technique de brasse de compétition) le Pilates et la randonnée, en particulier sur terrain inégal.
Le renforcement (ischios, jumeaux, faisceau du vaste interne du quadriceps)
La musculation des ischios jambiers est importante car ils limitent le tiroir antérieur du genou et le stabilisent. Le renforcement du vaste médian qui est le faisceau du quadriceps qui verrouille la rotule en extension est un passage obligé dans toute rééducation. Même s’il est impossible de l’isoler des autres faisceaux, on peut néanmoins le cibler davantage grâce à des exercices comme le Poliquin step up . Enfin, renforcer les mollets permet de décharger l’articulation.
Le travail sur Bosu
Travailler en équilibre unipodal sur des bosus, ces demi-sphères gonflables utilisées en entraînement sportif, représente une méthode d’exercice efficace pour cibler des zones spécifiques du genou que l’on a moins tendance à solliciter de manière traditionnelle. Cette technique d’entraînement vise à renforcer en particulier le tendon du quadriceps, le groupe musculaire situé à l’avant de la cuisse, composé du vaste médial, du vaste latéral et du vaste intermédiaire.
Le quadriceps est essentiel dans le mouvement de flexion du genou, et le renforcer peut aider à stabiliser cette articulation cruciale. En s’exerçant en équilibre unipodal sur un bosu, on ajoute une dimension de stabilité et de coordination à l’exercice. Cela force les muscles du genou à travailler en harmonie pour maintenir l’équilibre, renforçant ainsi le tendon du quadriceps et contribuant à améliorer la stabilité globale du genou.
L’inquiétude des genoux qui « craquent »
Beaucoup de personnes se posent des questions sur le phénomène des genoux qui craquent et se demandent si cela pourrait être le signe d’une pathologie sous-jacente. La réponse est généralement non. En règle générale, des genoux qui craquent lorsqu’on s’accroupi ou lors de mouvements similaires ne devraient pas susciter d’inquiétude, sauf s’ils s’accompagnent de douleurs ou d’autres symptômes inhabituels.
Le craquement des genoux est un phénomène assez courant et peut être attribué à plusieurs causes bénignes. L’une des explications courantes est le phénomène de la libération de gaz dans le liquide synovial de l’articulation du genou. Lorsque les surfaces articulaires se séparent légèrement, les bulles de gaz peuvent se former et éclater, créant ainsi ce son de craquement. Il est important de noter que ce phénomène est généralement inoffensif et ne reflète pas nécessairement un problème de santé sous-jacent.
Cependant, il existe des cas où un craquement fréquent et douloureux des genoux peut être le signe d’une condition médicale qui mérite une attention particulière. Par exemple, des douleurs associées au craquement des genoux pourraient indiquer une instabilité de l’articulation, une usure anormale du cartilage, ou des problèmes ligamentaires. Dans ces situations, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé, comme un médecin ou un orthopédiste, pour un diagnostic précis et un traitement approprié.
En résumé, le craquement des genoux en lui-même n’est généralement pas préoccupant. Cependant, si ce phénomène est accompagné de douleurs persistantes, d’enflure, de raideur ou d’autres symptômes inquiétants, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour évaluer la situation et déterminer si des mesures supplémentaires sont nécessaires pour préserver la santé de vos genoux.
Les ruptures de ménisque nécessitent-elles une opération ?
Il est important de noter que dans le cas des lésions méniscales, la kinésithérapie a été rigoureusement étudiée et a démontré son efficacité à maintes reprises, se révélant aussi efficace que la chirurgie dans de nombreux cas. Les lésions méniscales, qui sont des déchirures ou des dommages au niveau des ménisques du genou, ont été l’objet de recherches approfondies. Ces études ont montré que, dans de nombreuses situations, la kinésithérapie peut produire des résultats équivalents à ceux de la chirurgie, tout en évitant les risques potentiels associés à une intervention chirurgicale.
Le dysfonctionnement d’autres articulations se répercute sur les genoux, causant des douleurs
Le genou est une articulation complexe qui est intimement liée à la santé et à la fonction de l’ensemble de la chaîne cinétique du bas du corps. Il est directement tributaire de l’état de la hanche en amont et du pied en aval. Si l’une de ces deux composantes est dysfonctionnelle, le genou sera inévitablement affecté. En raison de sa conception anatomique et de son rôle crucial dans la stabilité et la mobilité du corps, le genou est essentiellement limité à un mouvement relativement restreint de type charnière. Il lui est difficile de compenser efficacement les déséquilibres qui surviennent dans les plans frontal (de gauche à droite) ou transversal (rotation) sans subir une tension excessive au niveau des ligaments et donc risques de micro lésions.
Il est donc crucial de reconnaître que l’amélioration de la mobilité des hanches joue un rôle central dans la préservation de la santé du genou. Les hanches sont responsables de nombreuses fonctions importantes, notamment la stabilisation de la posture et la transmission de la force depuis le tronc vers les membres inférieurs. Des hanches bien équilibrées et mobiles permettent au genou de fonctionner de manière plus harmonieuse, réduisant ainsi le risque de blessures et d’inconforts.
De plus, le renforcement des muscles du moyen fessier (muscles fessiers moyens) ainsi que des chevilles joue un rôle essentiel dans le maintien de la stabilité et de l’alignement du genou. Les muscles fessiers moyens, en particulier, contribuent à stabiliser le bassin, ce qui à son tour a un impact sur la répartition des forces dans la chaîne cinétique du bas du corps. Des chevilles fortes et flexibles permettent de mieux absorber les chocs et de maintenir un bon équilibre, réduisant ainsi le stress inutile sur le genou.
En résumé, le genou est une articulation complexe dont la santé est étroitement liée à l’état de la hanche et du pied. En renforçant et en améliorant la mobilité de ces composantes, en particulier en travaillant sur le moyen fessier et les chevilles, on peut contribuer de manière significative à la préservation de la santé du genou, à sa stabilité et à sa fonctionnalité. Cela souligne l’importance d’une approche globale de la condition physique et de la prévention des blessures, en mettant l’accent sur l’équilibre et la mobilité de l’ensemble de la chaîne cinétique.
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